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Confidences d'une (nouvelle) maman

écrit en Avril 2017

Je ne pensais jamais devenir un jour maman à plein temps

(j'ai du mal avec l'expression mère au foyer).

Je connais des mamans qui travaillent,

qui envient les mamans à la maison pour le temps

qu'elles peuvent partager avec leur bout de choux,

mais qui apprécient aussi beaucoup leur moment à elle

: les pauses cafés entre collègue,

les moments de calme lors de la pause repas...

Puis je connais des mamans au foyers

qui aiment leur petit train train quotidien

et qui réalisent la chance qu'elles ont

de profiter pleinement de leur enfants.

Mais je les ai déjà entendu se plaindre,

de ne pas avoir eu la vie sociale dont elles rêvaient.

 

Les situations sont différentes, parfois compliquées,

il Faut arriver à composer... pour être heureuse... s'épanouir...  

--


Je rêvais d'organiser des défilés à New York,

Et du fond de mon coeur à Los Angeles Mais surtout à Tel Aviv.

Je rêvais de défilés fédérateur, d'être reconnue pour mon travail.
 J'adorais les enfants mais je me voyais bien vivre seule,

aller faire du jogging sur Fairfax avenue,

passer prendre un Starbucks avant de travailler sur wilshire bld,

pour Single dress dans l'entreprise de Galina Sobolev.

Parce que je savais qu'avec et pour elle, mon travail serait reconnue. 

J'ai touché du doigt ce rêve en 2011 et j'ai encore plus aimé

cette idée de future vie qui pouvait s'offrir à moi,

là maintenant ou dans max 5 ans.


Ce rêve je l'ai eu,

bien après mes grandes lubies d'ados :

  devenir gouvernante dans un grand hôtel de luxe

comme J-lo dans son film,  Wedding planer ou manager.


Je rêvais en faite d'une vie professionnelle bien remplie,

de journées interminables, ponctuées de pauses cafés

et repas pris bien trop tard,

à cause de la montagne de missions que l'on pourrait me confier.  


Dans cette folle course pour être reconnu,

pour soigner mon manque de confiance en moi,

j'ai oublié que une fois encore, moi l'accro de la planification,

je ne ferais pas le poids face à mon destin.

 


--


Vendredi, 17 heures, face à la baie vitrée, une tasse de thé à la main.

Première pause de la journée.

Coiffée très sommairement

et juste une BB crème pour illuminer mon teint blafard.

J'ai passé la journée à désamorcer des conflits et à gérer des crises,

face à un interlocuteur pas très commode.

Autoritaire, exigent et surtout trop mignon,

qui en un sourire me fait oublier

que j'avais envie de me tirer les cheveux la seconde d'avant.


--


Samedi, 10 heures assise par terre devant un tipi,

encore en pyjama.

Il crie de joie, je me prends pour une

magicienne -chanteuse de Disney (si, si ca existe ). 

Aujourd'hui, c'est un jour de match à l'extérieur.

Je sais qu'il va pleurer, qu'il va abuser de ma patience,

que je risque d'être débordée.

Ce soir, je serais exténuée d'avoir passe une journée bien remplie...

On aura ri aux éclats grâce à une de ses grimaces,

on aura fait la bagarre à sa façon (Il essaie de me manger).

Il mettra sa petite main sur mon visage

et on se sera fera des gâtés sur le visage

car c'est sa nouvelle passion.


--  


J'aime mon fils du fond du coeur

et malgré les quelques mois que l'on vient de passer ensemble,

je ne réalise toujours pas que c'est moi qui l'ai mis au monde.

C'est tellement magique comme aventure...

 

Et tous ça c'est grâce à son papa
depuis bientôt cinq ans, on forme un couple...

depuis cinq mois, on forme une famille...

J'ai rencontré quelqu'un qui avait un rêve plus grand que le mien.


Il avait un rêve de gosse, devenir footballeur.

C'est un métier compliqué.

Les gens de l'extérieur ont une image assez fausse,

ils pensent que notre vie est bling bling,

que nous avons de l'argent à jeter par les fenêtres.

Un footballeur de ligue 2,

en début de carrière ne touche même pas le salaire d'un cadre sup .

Nous sommes voués à déménager,

à subir les aléas financiers des clubs et les choix des coachs.

Vivre dans la peur d'une blessure,

d'un club déchu, d'une fin de contrats.

Et surtout penser à l'après 35 ans,

la reconversion, l'arrêt du football,

cette passion pour laquelle ils vivent tous depuis l'âge de quatre ans.


--

 


Je suis une accro du contrôle, de la planification...

et pourtant dans ma vie actuelle, je ne maîtrise rien.

Parfois c'est très frustrant,

de me dire que mon quotidien

est loin de ressembler à ce pourquoi j'ai travaillé!

  Je n'ai pas de collègues de travail

à Qui je peux raconter mes tracas.

J'avoue je me sens seule parfois.

Mon rôle de maman m'épuise,

me comble et me fait douter au quotidien

mais j'essaie

d'être une bonne maman,

une femme présente.

 

Pour au moins réussir une mission dans ma vie :

celle de les rendre heureux.

 

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