Un nouveau départ : 24 m2 d'amour !

Après 5 mois et demi d'attente, Mylann a enfin retrouvé son petit monde. Une chambre à lui. C'est le coeur léger que je me suis endormie hier soir. Je me suis sentie à nouveau une maman. Je sais que dans la vie, ce n'est pas le plus important et qu'il y a énormément d'enfants qui n'ont pas de chambre à eux. Pourtant, je me sentais vraiment impuissante face à cette situation. Trois dans 12 m2, avec un lit deux places et un matelas au sol, cela empêchait la mise en place d'un espace de jeu pour mon loulou. Lui qui avait une belle chambre à lui et un espace de jeu depuis sa naissance. J'avais dans ma tête ce poids en permanence. Le foot, nous avait imposé ce départ... et nous n'étions imcapable de lui donner le meilleur de nous même. Chaque dossier ou coup de téléphone à une agence immobilière creusait un peu plus ce sentiment de culpabilité.

Cela fait 5 mois, que nous recherchions à nouveau un logement... mais malgré un CDI et un CDD puis 3 fois le montant du loyer largement dépassé... notre dossier n'a jamais été accepté. C'est la première fois que ça nous arrive depuis qu'on habite ensemble. Tous les propriétaires veulent une assurance pour les loyers impayés et donc pour que notre dossier soit accepté, il faut deux CDI ou un CDI de plus de 3000€. Concrètement en France, peu de personnes gagnent ce montant en CDI !

Je vous avoue qu'encore à l'heure d'aujourd'hui, j'ai la rage face à ce système d'assurance qui nous prive depuis 5 mois et demi, d'un logement, d'une autonomie. Ce même système qui nous a obligé une fois par semaine à dormir à l'hôtel avec notre petit garçon. C'est injuste mais nous n'étions pas à la rue. Je pense à toutes ces personnes sans famille, à ces mamans seules, à ces papas divorcés... à toutes ces personnes que ce système pénalise.

Vous écrire tout ça, ce n'est pas facile. C'est accepté qu'en tant que maman et future maman, je suis encore dépendante de mes parents. Heureusement, qu'ils sont là depuis le début pour nous soutenir. Notre situation peut vraiment arriver à tout le monde. J'ai pour coutume de dire qu'il y a toujours un arc-en-ciel après la pluie.

Aujourd'hui, notre arc-en-ciel, ce n'est pas un logement à nous, c'est une seconde chambre chez mes parents. Cette seconde chambre que l'on a repeint à notre gout et dans laquelle on a pu mettre nos meubles qui dormaient dans le garage depuis presque 6 mois.

Je ne serais comment vous décrire ce sentiment, cette sensation de bien-être qui m'a envahi quand ma mère a décidé qu'on pouvait récupérer la chambre inoccupée de mon frère. Ça a été un gros sacrifice pour elle, d'effacer les traces du temps qui passent. Cette chambre a été celle de mon petit frère pendant 19 ans. L'oiseau a quitté le nid, mais nous sommes venus le remplir et le mettre à notre goût. Repeindre cette chambre en blanc m'a donné un immense sourire et une énergie de dingue ces derniers jours.

Comme j'ai pu le dire pendant mon aventure minimaliste tout au long de l'année dernière : je pense que l'endroit dans lequel on vit conditionne beaucoup notre moral et notre façon de penser. Donc retrouver une chambre blanche, un espace simple, minimaliste, à mon image : m'a donné un second souffle à bientôt 33 semaines de grossesse.

Ces derniers mois, j'ai eu souvent l'impression de ne pas vivre, d'être en stand-by. J'avais l'impression d'être comme un mouton parqué. L'attente a été longue. Le moral n'a pas toujours été au top.

Mais je pense pouvoir dire qu'on a ouvert un nouveau chapitre ce 17 mai 2019 ! Il en faut peu pour être heureux : 12 m2 de plus, de la peinture blanche et un lit cabane pour alléger le coeur.

Vous l'aurez compris, pour le moment, on arrête les recherches pour trouver un logement à nous. On met de l'argent de côté. On prépare l'arrivée de Menzo. On va jouer avec notre petit bout dans une chambre magnifique, qui lui a donné des étoiles dans les yeux. Profiter de la simplicité volontaire de ma chambre blanche (et grise). Et surtout, on va recharger les batteries et dire merci à la vie !

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