Mon premier trimestre de grossesse

Être mère pour la seconde fois, c'est avoir une seconde raison de vivre (et ne pas avoir le temps de s'ennuyer). Depuis, que j'ai appris que ce second baby M s'était installé, je suis passée par tous les états émotionnels possibles et imaginables.

Je n'ai pas honte de le dire, ce n'était pas prévu d'avoir un bébé maintenant. J'étais encore en réflexion pour savoir si un jour je voudrais un second enfant. Mylann non plus n'était pas prévu pour tout de suite et pourtant on est heureux comme tout. Alors peut-être que les imprévus ça nous va bien au final. Donc 2 - 0 pour la vie qui a décidé pour nous, à chaque fois, pour le plus grand plaisir de Papa.

Nous venions juste de trouver un vrai rythme de croisière. Être parent de Mylann c'était devenu facile. Cette facilité qui te donne pas envie forcément d'être chamboulée par l'arrivée d'un nouveau-né et son lot d'imprévu. Je me suis dit mais pourquoi on va tout changer à notre rythme de vie en ajoutant encore un membre dans notre famille ? Comment on va faire pour s'occuper aussi bien d'un second ? Comment je vais faire pour autant l'aimer que Mylann ? Toutes ces questions sont légitimes quand on y réfléchit parce qu'avoir un second enfant, c'est sauter à pieds joints vers l'inconnu.

Puis, cette nouvelle vie a grandi et je me suis habituée à l'idée qu'on serait quatre, qu'on partagerait encore une fois notre lit avec un tout petit bébé aux grosses joues. Je nous voyais déjà notre pavillon du Pas-de-Calais accueillir un second mini-nous. On avait une chambre de plus, une crèche multi-accueil avec de la place, une ludothèque et une ferme où on adorait aller. La vie à quatre serait douce dans cet environnement qu'on aimait du fond du coeur et tellement rassurante.

Le coup de massue sur mon bonheur éveillé a été porté début décembre. Plus de contrat de foot, donc un déménagement via le sud à prévoir. On est reparti à zéro. Honnêtement pour moi, c'était dur. Pourquoi la vie m'avait fait un si beau cadeau quelques semaines avant pour m'enlever tout ce qui me rendait heureuse quelques semaines après. C'était injuste. Pourtant, j'avais une chance inouïe, ce petit bout était bien accroché. J'en avais de la chance, mais l'épuisement de cette épreuve me le faisait oublier tout comme les 10h de route, les cinq jours de cartons, notre sapin de noël fait avec amour dans un carton. Tous ces minuscules grains de sables qui m'ont mise à terre malgré que Maxence ait retrouvé un contrat de football dans la foulée et qu'il est signé un CDI dans une enseigne de sport qui lui plaît. Depuis que nous sommes parties du Pas-de-Calais, jusqu'au premier coup de notre bébé brioche, j'ai parfois même oublié que j'étais enceinte.

Avec du recul, je peux vous dire que j'ai eu de la chance de n'avoir aucun symptôme relou de grossesse pendant ce premier trimestre. Parce que les symptômes plus le déménagement, ça aurait été ingérable. Ce bébé, c'est une raison de plus de s'accrocher et d'aller de l'avant... et de se replonger dans toutes les étapes pour un nouveau-né, de créer une liste de naissance, de vous parler du choix de son prénom... J'ai tellement de choses à vous raconter sur tout ça que je le ferais dans un article sur le second trimestre de grossesse qui se termine mardi !

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